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Un peu trop à l'ombre des deux autres westerns de son auteur

Beaucoup moins connu que le classique « Johnny Guitare » (qu'il suit directement chronologiquement) ou « Jesse James, le brigand bien-aimé », « À l'ombre des potences », sans atteindre les mêmes cimes, ne démérite pourtant pas dans la filmographie de Nicholas Ray. J'avoue n'avoir été qu'à moitié sensible à l'histoire d'amour entre James Cagney (très convaincant) et Viveca Lindfors (pas mal), ayant cependant de la consistance et le bon goût d'avoir un personnage féminin capable de penser, d'agir par lui-même.


On note également l'intelligence de certaines scènes (je pense à celle d'introduction, notamment), preuve d'un vrai travail d'écriture, mais surtout cette capacité à évoluer vers quelque chose de plus inattendu, le scénario se détournant rapidement de ce qui semblait être le postulat (un procès injuste) pour tendre à quelque chose de plus « intime », en tout cas se plaçant au cœur des relations humaines.


C'est ainsi clairement la relation entre Cagney et John Derek (convenable) qui est essentiel ici, les autres aspects étant avant tout présents pour enrichir, complexifier, détériorer cette amitié naissante, jusqu'à un final étonnamment long, réussi, où une révélation importante viendra en grande partie changer la donne (son dénouement est, en revanche, plus convenu). Pas la plus grande réussite de son auteur, donc (quelques moments moins convaincants, léger manque de densité), mais un western de bonne facture, finalement plus complexe et imprévisible que de prime abord : à (re)découvrir.

Caine78
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le 3 avr. 2021

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Caine78

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