"A la folie" est le récit d'une relation trouble, équivoque, brutale entre deux soeurs que le comportement de l'une d'elles entraine jusqu'aux portes du thriller.
Le sujet rappelle celui de Barbet Schroeder dans "JF partagerait appartement" mais ce huis-clos, loin d'être palpitant, et dont le dénouement est si peu caractéristique du film psychologique "à la française" est tout sauf efficace. Sentencieuse et maladroite, la mise en scène de Diane Kurys use des artifices les plus éculés pour alimenter le caractère de personnages dont les façons affichées de concevoir l'amour n'ont rien d'original ni de transcendant.
Ce "psychologisme" superficiel amène alors, parfois, les interprètes à jouer faux et à révéler l'absence de sincérité et de naturel de leur rôle. Les évidences succèdent aux facilités et contraignent ce film d'atmosphère, genre que Diane Kurys, visiblement, ne maitrise pas, à n'être qu'un exercice de style monotone et verbeux. L'intrigue est à peine crédible, la progression dramatique tout à fait convenue.