Heart of gold
Terrence, ils se sont moqués de toi, ils t'ont hué à Venise, ils t'ont considéré comme fini. Terminé le grand Terrence de Tree of life. En voyant des 3 déferler sur Sens critique, des critiques...
Par
le 7 mars 2013
143 j'aime
64
Au sortir de la vision du film (superbe blu-ray, au passage), il m'est arrivé une chose assez rare ; j'en suis arrivé à un rejet presque total du film, qui m'avait profondément exaspéré. Plusieurs heures plus tard, et le temps d'écrire cette bafouille, mon avis a quelque peu changé, en bien.
Pour moi, le film est un prolongement de Tree of life, mais ramené à une échelle plus humaine, sur la base de quatre personnages, deux hommes et deux femmes, tous en proie au doute. Trois d'entre eux doutent de l'amour, et le quatrième, un prêtre, de sa foi en Dieu. Le tout avec de la musique classique en fond, et de somptueuses images, qui là encore me rappellent Tree of life.
J'ai l'impression que c'est souvent filmé en grand angle, comme si Mallick voulait englober l'univers autour de ces seuls personnages. La lumière est signée Emmanuel Lubezki (habitué de chez Mallick ainsi que d'Alfonso Cuaron), et elle a quelque chose de l'ordre du divin, que l'on soit au Mont St-Michel ou en Oklahoma.
Quant aux acteurs, si Olga Kurylenko est excellente, mais que dire de Ben Affleck, qui doit prononcer tout au plus 4 phrases dans le film, avec un air passablement dégouté ? Son doute est dans son amour entre le personnage incarné par Olga Kurylenko et Rachel McAdams, mais aussi que son travail crée de la pollution qui affecte des riverains. A côté de tout ça, il y a Javier Bardem, qui joue le prêtre auquel se confie Kurylenko et qui est lui aussi en pleine crise existentielle sur sa foi de Dieu, avec des passages en voix-off en espagnol.
Le thème de la religion est souvent en filigrane dans l’œuvre de Terrence Mallick, mais je trouve qu'il n'a jamais été aussi prégnant qu'ici. Je comprends très bien qu'on puisse le rejeter, tout comme Tree of life, mais j'avoue que le film a très bien travaillé dans mon esprit, car c'est presque quelque chose de sensoriel qui s'en dégage.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes attentes 2013 (Cinéma)
Créée
le 9 févr. 2015
Critique lue 216 fois
2 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur À la merveille
Terrence, ils se sont moqués de toi, ils t'ont hué à Venise, ils t'ont considéré comme fini. Terminé le grand Terrence de Tree of life. En voyant des 3 déferler sur Sens critique, des critiques...
Par
le 7 mars 2013
143 j'aime
64
Hier soir, après avoir quitté Guyness et raccompagné AlisonY. chez elle, j'envisageais plusieurs façons de faire ma critique de To the Wonder. Je pensais tenter un tweet: Malick voulait filmer Olga...
Par
le 7 mars 2013
106 j'aime
57
Neil et Marina vivent tardivement un amour très passionnel lors d'un voyage à la merveille du Mont Saint-Michel. C'est le grand amour car Marina, originaire d'Ukraine, divorcée et mère d'une enfant...
le 21 janv. 2014
65 j'aime
29
Du même critique
(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...
Par
le 18 févr. 2022
44 j'aime
Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...
Par
le 11 nov. 2012
44 j'aime
3
Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...
Par
le 15 sept. 2013
42 j'aime
9