Brad Bird est un réalisateur atypique, rare sont ceux qui dans une carrière peuvent se glaner de dire » oui j’ai réaliser des films mais aussi et surtout des films d’animation… ou plutôt l’inverse » . Enfin bref Brad Bird est un des grands cinéastes d’animation plus connu pour avoir rejoins Warner Bros en 1999 avec son Geant de Fer. Qui fut a l’époque un énorme succès critique, un peu moins public ( de part ces recettes décevantes en salle ), il enchaînera quelques années plus tard, avec les indestructibles qui là, lui permis d’obtenir une reconnaissance auprès de tous. Lui donnant d’ailleurs accès à l’oscar du meilleur film d’animation. Pour ma part les indestructibles est un de ces dessins animés avec lequel j’ai grandi, qui ma montré mes premiers supers héros et qui ma permis pour une de mes premières fois de m’évader. Il rentrera encore une fois de plus dans la cour des grands avec ratatouille en 2007, lequel fut, une fois de plus acclamé par la critique et les spectateurs, moi le premier. Mais c’est alors qu’il est cantonné au film d’animation que Brad Bird prend un énorme double risque en s’attaquant pour la première fois au film live, et qui plus est, censé relancé une franchise culte: Mission impossible avec Protocole fantôme. Pas si impossible que ça pour Bird qui réussit cet exploit, une fois de plus avec dynamisme, fraîcheur, humour, et la touche de cartoonesque qu’il arrive toujours a insuffler à ces projets. Lorsqu’il y a un an Bird tourne A la poursuite de demain, l’excitation avait envahit mes pupilles rien qu’à l’idée de donner vie à cet vision de monsieur Walt disney en personne. Hélas…


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Un Film … Disneyvertissant je dirai…



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Le film démarre, mes espoirs de bonheurs avec moi, mais rapidement je trouve que quelque chose ne colle pas. Comme-ci une gamme manquai à la symphonie. Je ne m’affole pas et essaie de rester concentré sur la partition générale qui m’est offerte particuliérement dans l’introduction…somme toute assez étrange il faut l’avouer. Car pour suivre le film nous avons droit à l’histoire entrecoupé de quelques passages où George Clooney nous explique comment en sont’il arriver là. Le principe d’une intrigue emboîtée qui nous est commenté m’emballe, elle promet humour, auto-dérision, légèreté et introspection assez intéressante et pas si souvent que ça exploité. (encore moins dans un film estampillé Disney…) Mais quel en est ma déception à la vision de l’intégralité de l’oeuvre; pour résumer le procédé est totalement inutile car il nous est servis que deux voir trois fois pour un film de 2H10. En fin de compte on tient la un des principes d’erreurs récurrents du film : une succession de « on aurait aimé que » qui n’arrive jamais à aboutissement…


Je ne vais pour autant pas être trop dur avec le métrage de Brid, parce que, force est de reconnaître que le film ne nous ennuie pas, qu’il nous diverti sans accuser de réel longueur, ce qui est aujourd’hui assez important pour être souligné. Le casting pour moi me parait impeccable : George Clooney arrive toujours aussi bien à jongler avec une certaine ambivalence dans tout ces films, entre humour et émotion, on reconnait qu’il tient une bonne partie du divertissement du film à son égard. S’en suit après Britt Robertson qui maintient bien le film en place avec des mimiques frôlant en permanence l’exagération ( encore un truc de bird tiré de l’animation ), mais pour moi elle est sensiblement éclipsé par Raffey Cassidy ( qui joue une robot enfant ) qui a à peine 14 ans rentre déjà dans la cour des grands a mon avis… Et pour finir Hugh Laurie qui fait ce qu’il peut avec son personnage, mais j’en reparlerai plus tard.


A la poursuite de demain tient la route en terme de divertissement donc : Humour bien présent et majoritairement réussi, un peu d’action par-ci par-là ( qui par ailleurs joue un petit peu la carte de l’Anti-spectaculaire, ce qui est plutôt appréciable) et les effets spéciaux sont globalement jolie ( même si je trouve que le film a une tendance a l’abus d’image de synthèse rendant une sensation de faux parfois désagréable, dommage pour l’immersion… ) SI l’on ne prenais que ces éléments ci, il ne serait pas trop question de sembler gêner ou même déçu. Mais le bat blesse sur un autre point beaucoup trop important pour la tonalité et dynamique du film, qui dépeint donc, sur l’intégralité du film…



Un scénario bateau aux partis pris étranges…



Je vais m’attarder quelques secondes sur la promotion et l’idée de ce film. Lorsque je vois la bande annonce, qu’es-ce que je m’imagine ? L’histoire d’une jeune fille qui va arriver sur le monde de demain et va aider ces habitants à sauver la terre d’un méchant que l’on suppose exister comme dans tout bon Disney ( ou même tout film…). ENFIN BREF ce que l’on imagine en tout cas c’est que l’on explorera un monde fantastique bourrés d’innovations, d’idées, qui brassera une ribambelle de thèmes plus ou moins cher à la science-fiction, nous permettant une réflexion sur nous même etc… TOUT SIMPLEMENT on entrevoit que l’on va passer plus de la moitié du métrage dans le monde de demain. EH BIEN PAS DU TOUT!! Sans spoiler, le film ne brasse guère d’idées innovantes, ou même de trouvaille visuelles et se contente de recycler tout ce que l’on peut voir dans un film lambda de SF pour n’en faire ressortir que les aspects les plus classiques…


Tout d’abord je comprend mieux le titre de ce film: A la poursuite du… VOILA tout est dit dans le titre. Nos héros vont mettre les trois-quart du film avant d’arriver véritablement sur ce monde!! Lorsque vous prenez l’affiche vous avez la sensation que ce monde est beau, mais qu’il est loin, et que donc il faut voir le film pour le découvrir, et bien… PEANUTS ! Et pour moi c’est bien là tout le soucis de ce film qui à force de ne pas nous délivrer un univers et de rester dans des considérations trop hypothétique, n’arrive jamais à brasser la quelconque idée intéressante et surtout le plus important: DE TOTALEMENT NOUS ÉVADER. « Le rêve » reste en perspective et le spectateur comme moi se sent légèrement flouer dans toute cette histoire.


BON passé ce détails on peut essayer de chercher alors un parti pris volontairement distant de ce monde pour mieux nous faire entrevoir quelque chose, un message, un symbole. Là aussi il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent… Il m’est alors impossible de ne pas parler de Damon lindelof le scénariste, déjà hué sur tout l’internet pour son scénario bidon de Prometheus, il fait encore ici bien des miracles ( c’est de l’ironie bien entendu ) tant on va du maladroit, avec une représentation de l’héroïne qui est SOI DISANT différente ( phrase répété jusqu’à l’écœurement, et dont on ne saura jamais pourquoi elle plutôt qu’une autre. AH SI PARDON : elle est différente…) jusqu’à l’extrêmement maladroit avec un message pseudo-écologique indigestement mélangé à une psychologie-inversé qui nous est tout droit envoyé, qui plus est, en mode DEUS EX MACHINA ( élément qui tombe de nulle part pour résoudre une situation compliquée ) vers la fin du film. A Partir de ça il devient difficile de sauver un tel mauvais scénario. Quel Gâchis de potentiel. Mais la palme dans le scénario revient à l’attribution d’un « méchant » au film, car en effet, on reste plus que trop longtemps sans entrevoir l’ombre d’un méchant..A moins que..OUPS on l’avait devant nous depuis le premier plan, je nomme Hugh Laurie! Il joue très bien mais son personnage est tellement caricatural et archi inutile (vraiment) qu’on en vient à se demander si le film avait presque lieu d’être…


Nota bene: Un plan vaut absolument le coup d’œil, celui du plan séquence d’arriver de l’héroïne dans le monde de demain, tout simplement grandiose. Émerveillement et enchantement son présent durant ces 5 minutes qui aurait du durer 2H…


BILAN: Loin d’être un naufrage, le film décuple ces clichés dans un scénario sans ambition qui nous à mal était vendu. Le réalisateur fait ce qu’il peut et insuffle son talent dans quelques scènes pleines de poésie ou d’humour. Le tout malheureusement ma déçu car j’en attendais probablement trop.


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Derriere-lecran
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le 28 mai 2015

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