Irrévérencieuse, plutôt osé, porté par une idée forte. Connasse arrive d’abord sur le petit écran de Canal+ pour succéder à bref série phénomène. Il leur fallait donc un programme au moins assez fort pour faire parler de lui, et au combien cela fut le cas lors de sa première diffusion: le succès est immédiat. Pourquoi? Prendre le principe de la caméra cachée et l’appliquer sur une femme prenant les traits de la parfaite connasse dans le but d’horripiler tout ceux qu’elle croise. Puis lui faire dire un peu tout haut ce que tout le monde pense tout bas, séduit. Le programme devient un vrai phénomène si bien qu’il devient rapidement difficile pour Camille Cottin son interprète d’assurer encore des épisodes tant sa popularité lui joue défaut pour ces tours publiques.
Il devient donc primordial pour ses créatrices et son actrice de revenir de manière flamboyante sur les écrans. Si bien que les voila aujourd’hui à l’affiche sur grand écran. L’idée n’a pas séduit tout de suite tout le monde et les septiques sont encore aujourd’hui majoritaire sur le concept du film de cette « connasse ». Le film se devait donc d’assurer un minimum le quota de l’humour décomplexé auquel les spectateurs furent habitués, et même mieux: réussir à nous plonger dans une « vraie » histoire…
Un Vrai Faux documentaire
Les deux réalisatrices Noémie Saglio et Éloïse Lang ont eut plus ou moins justement à cœur de vouloir transposé notre connasse dans une histoire scénarisée. En découle plusieurs choses qui peuvent être variablement appréciés selon l’audience. Parce que si le film, pour le coup, nous donne un fil conducteur, et nous fait allègrement croire grâce au style caméra cachée à un vrai « faux » documentaire, donnant un coté jouissif à certaines situations. Force est de constater que certains sketchs, gags tombe plutôt à plat à cause d’une répétition qu’il n’y avait pas dans le format court. Et c’est bien évidemment dommage. Mais comme je l’ai dit précédemment c’est un peu l’histoire du serpent qui malheureusement se mord la queue.
Un procédé peut être une force mais aussi une faiblesse…
En effet il arrive régulièrement dans le film que les réalisatrices pour la scénarisation soit un peu obligés de laisser tomber leur caméra totalement cachée pour nous faire part de point important ( Gros plan, scène où Camille Cottin est seul dans sa chambre par exemple…). On est alors un peu chahuté par un style finalement un peu étrange, avec son rythme étrange. Le tout d’autant plus, qu’un des passages préférés de toutes caméras cachées nous est retiré: celui de l' »après passage » ( là ou les gens finalement peuvent critiquer ou dirent ce qu’ils pense du passage de cette « connasse » invétéré) là ou les langues se délies et ou tout devient jubilatoire. Il manque au film en définitif un petit peu de répondant de la part de ces participants, j’ai donc une petite impression de gâché sur ce point ci. Encore plus qu’il s’agit ici du procédé même du film ( bon ne soyons pas de mauvaise fois le générique s’en charge… mais trop tard)
De l’humour et de l’audace…
Certains gags sont parfaitement amenés par Camille Cottin et ses deux réalisatrices ( via oreillettes) donnant lieu à des situations véritablement savoureuses en tout point. ( je pense au professeur, l’hippodrome et le vieux pervers ou la famille bourgeoise, ou encore le taxi touristes dans paris…) Tant mieux donc, le film fait rire et c’est un bon point ces derniers temps surtout pour une comédie française un peu morose ces derniers mois ( Les gorilles, entre amis, nos femmes, robin des bois… voir le Box office avril) ICI j’ai eu une bouffée d’air frais qui malgré ces défaut fait du bien.
Camille Cottin, elle, rayonne à chacune de ces apparition a l’écran et nous fait totalement croire ( comme elle le faisait déjà avant) à son personnage de fille prééminente, plus élevé, hautaine, qui balance insulte et réflexion ( parfois pertinente) que beaucoup qualifierai d’intolérable et mesquin. C’est bien sur la, la force d’un personnage avec qui, malgré nos différence, nous identifions à un versant de nous même vers lequel nous avons un peu peur de tomber. Elle est un peu la part obscure de chaque personne, celle qui fait honte, mais celle qui fat du bien.
BILAN:
Film plutôt bien emmené, une scénarisation qui sert autant qu’elle dessert le film en soit. Du film on en ressort joyeux et souriant, avec une bonne bouffée d’air frais. Un brin dangereuse, mesquine et littéralement sûre d’elle: cette connasse fait du bruit, et touche là ou ça fait mouche, avec elle, la princesse de nos cœurs…
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