Il était un foie de lapin
La maman de Johan s'est faite kidnapper par le Roi plumes, un gigantesque lapin ailé qui règne sur son royaume. Réfugié sur un bateau au milieu de l'océan avec son père, le petit lapereau décide de partir à la recherche de sa mère, suite à un mystérieux appel radio.
Sans être un film d'animation ultra ambitieux, le roi plumes mérite qu'on le regarde. Tout d'abord, le roi plumes parvient à tenir à flot son scénario. Et c'est chose rare, quand on pense aux dernières productions de Pixar ou Dreamworks (Madagascar 3, fourre-tout complètement abrutissant, Shrek 4 et son histoire sans queue ni tête ou encore Planes 2, usant un filon déjà complètement rongé).
Créatif, original et jamais incohérent, le film m'a autant tenu en haleine que le petit garçon de 3 ans à coté de moi, qui n'a eu cesse de poser plein de questions toute la séance.
Si le film reste à destination des plus jeunes, quelques thèmes ressortent derrière cette joyeuse aventure. Dès le début du film, on voit la mère de plus en plus malade. On comprend donc vite que le roi plumes représente à peu de choses près la grande faucheuse des lapins. Le film évoque ainsi la fin de vie, la mort, de la manière la plus douce qui soit. Légère, à tel point que l'évocation restera indécelable pour les enfants.
Seule l'animation pêche un peu, notamment au niveau des poils qui souffrent de quelques petites maladresses.
Le roi plumes est un beau film, qui rappelle la superbe BD "Trois Ombres" de Cyril Pedrosa, évoquant lui aussi des thèmes similaires d'une façon très poétique.