Diane Keaton est vraiment une très belle femme. Encore aujourd'hui, elle reste séduisante. Mais la découvrir dans ses premiers films, c'est un sacré plaisir. Ici, en l'occurrence, une sorte de Joe Matt au féminin (et moins porté sur le porno et la masturbation).
L'histoire est fort décousue puisque l'héroïne ne fait qu'enchaîner des conquêtes. Pas totalement décousue non plus puisque les personnages viennent, partent, puis reviennent, puis repartent. UN petite méli-mélo. L'auteur a tout de même su focaliser son récit sur quelques thèmes, ce qui fait que ça ne part pas dans tous les sens, que le récit reste toujours cohérent. Ensuite, chaque scène est très bien écrite, que ce soit grâce aux personnages, à leurs réactions, aux dialogues. Enfin, les situations sont vraiment prenantes. Ayant lu le pitch juste avant de lancer le film, je pensais que ça dégénèrerait plus vite que ça, alors qu'en fait les rencontres vraiment glauques arrivent tardivement.
La mise en scène est assez efficace ; le réalisateur ne perd jamais de temps, ça bouge bien, on passe d'une scène à une autre, d'un plan à un autre, sans transition, sans effet superflu. Un montage rapide donc, qui déborde d'efficacité ; le montage photo au début du film est extrêmement bien foutu aussi. La musique n'est jamais trop envahissante. Les acteurs sont très bons. Diane d'abord. Ses soupirants ensuite. Les mauvaises langues qui disent du mal de Richard Gere auront de quoi bien se tenir ici puisqu'il délivre une performance assez impressionnante.
Bref, j'ai beaucoup apprécié ce film ; en tant que fan des BD de Joe Matt, j'ai vraiment trouvé un écho à son œuvre au travers de ce film. C'était cool.