Devoir se préparer à une conception bien américaine de l'amitié et de la famille, ça ne sera pas le plus dur : ça sera plutôt de chercher à compenser pour un étalage dispensable de vulgarité (en fait le titre fait ni plus ni moins référence au micropénis de Tyrion Lannister ????) et de superficialité féminine stéréotypique. Évidemment, la prestation de Kate Hudson sera d'autant plus impactante qu'elle remontera une sacrée pente : apprendre qu'elle a le cancer rendra difficile pour son personnage de maintenir sa façade de bécasse ultime, une réalisation durant laquelle l'actrice arrive finalement (et ce n'était pas gagné) à faire sentir qu'elle était surqualifiée pour le rôle de blonde assumée qu'on semblait lui réserver au départ.
C'est en grande partie grâce à elle que les phases psychologiques de l'acceptation ne sont pas totalement menées à la sitcom, et il est intéressant de voir la jeune femme faire du tri dans sa vie aussi bien que dans celle de ses proches. Il y a suffisamment de personnages pour qu'on ne s'ennuie pas et qu'on oublie de quoi on part, à part aux quelques moments où le but poursuivi devient tellement prioritaire que des impairs élémentaires sont commis (parler sexe et mort imminente devant une fillette de 4 ans : check).
Capable des deux extrêmes en matière de sensibilité, c'est donc un film passable, parfois trash, parfois distrayant et presqu'émouvant, mais une redite dans le répertoire d'Hudson.
→ Quantième Art