Un Mocky un peu plus "efficace" au niveau narration et respect des codes habituels du cinéma, moins bâclé aussi techniquement pour ne pas autant rebuter le spectateur "lambda", ça se célèbre, non ? Reste que les fans de football seront certainement horrifiés par la représentation brutale de leur univers dans "A Mort l'Arbitre", Mocky chargeant, comme à son habitude, la barque en matière de critique de la "beauferie" inhérente aux sports populaires, mais surtout aux phénomènes de masse qui permettent l'expression des comportements les plus bas... De toute manière, et quelle que soient nos "croyances" personnelles en la matière, il me semble impossible de nier que Mocky est un maître lorsqu'il fait basculer son film de la comédie caricaturale vers le drame, puis une certaine forme d'horreur. Et ça, c'est fort, et c'est jouissif. [Critique écrite en 1984]