L'oeuvre la plus connue de Jean-Pierre Mocky reste malgré tout un assez mauvais film, largement sauvé par son aspect unique dans le paysage français, et par son caractère prémonitoire : en effet, la catastrophe du Heysel surviendra l'année suivante, preuve que l'inénarrable réalisateur français est parfois capable de prendre le pouls de la société, et des êtres humains qui la composent.
De plus, la durée express de 80 minutes facilite le visionnage d'"A mort l'arbitre", sans s'attarder trop sur ses défauts, au premier rang desquels figurent le manque de finesse dans l'écriture et dans la caractérisation des personnages, ainsi que la faiblesse de l'interprétation.
Entre erreur de casting manifeste (Eddy Mitchell), comédien en roue libre (Michel Serrault) et seconds rôles mal dirigés (le groupe de supporters excités), on ne peut pas dire que le casting soit une réussite.
Quant au rendu des scènes de football, c'est tout simplement une horreur : bien pires encore que dans "Coup de tête", qui déjà ne brillait pas spécialement sur ce terrain-là.
Assez inexplicablement, l'ensemble reste toutefois plutôt plaisant et surtout singulier.
A voir une fois (mais une seule).