À peine j'ouvre les yeux est un film dur et émouvant, un film qui porte un regard sur une Tunisie que l'on a oublié ou que l'on veut oublier, alors qu'il est important de se souvenir du passé pour ne pas répéter ses erreurs. Leyla Bouzid, la réalisatrice l'a bien compris, et nous livre ici un film très personnel qui livre un autre regard sur la jeunesse de son pays.
Par bien des aspect le personnage de Farah et son groupe de musique m'a beaucoup fait penser à celui que l'on suit dans Les Chats persans, autre film où la musique est mise en avant comme moteur. L'émancipation de cette jeune fille en Tunisie est le sujet fort du film, quand on voit la violence qui peut lui être opposé, c'en est d'autant plus fort.
Nous avons ici un très beau film, servit par une jeune comédienne admirable, Baya Medhaffar dans son tout premier rôle au cinéma, à aucun moment le casting ne fait défaut au film, bien au contraire. Vous passerez je pense, un bon moment devant ce film que je vous encourage à voir.