Après avoir enchaîné les petits rôles et avoir marqué les esprits dans le second rôle de Noémie dans la série “Dix Pour Cent”, Laure Calamy s’est imposée ensuite dans le cinéma français, s’offrant même le César de la meilleure actrice dans “Antoinette et les Cévennes”. Désormais, l’industrie cinématographique n’a plus besoin de faire partager l’affiche avec l’actrice. Dans “A plein temps”, Laure Calamy est omniprésente, la caméra ne cesse de la filmer. Nous la suivons dans son quotidien stressant, énergivore, déprimant. Elle incarne une femme diplômée qui ne trouve pas de travaille dans son domaine. Elle est obligée de faire des heures de transports en commun toutes les semaines pour travailler comme femme de chambre dans un palace parisien, tout en s’occupant de ses enfants. Sur le papier, le scénario ne semble pas casser trois briques et pourtant, le rythme est si intense qu’on est pris dans l’engrenage du film qui ne cesse de nous épuiser par l’enfer des grèves de transports et d’un entourage peu compréhensif. Brillant.