Film de droite qui fait l’apologie de la servitude volontaire sous un verni social pseudo-documentaire « à la Dardenne ». Le rythme est haletant mais c’est pour mieux dissimuler sa complaisance à l’esclavagisme moderne et à sa mythologie du mérite. L’actrice est bien, la mise en scène rythmée et sans originalité, le contenu idéologique est médiocre et pervers. Le film semble se complaire à montrer un monde injuste sans distance critique, au ras des pâquerettes, sans véritable conscience des dégâts en cours et sans véritable responsable, sinon «le cours des choses», ou « l’individu lui même », victime des grévistes qui empêchent à la machine de tourner à plein régime. Et c’est pourquoi à la fin le film viendra clôturer le tout pour subjugué tout espoir de révolte dans une hypocrisie propre à tout bon discours totalitaire digne de ce nom : soumettez vous à l’ordre des choses et jouissez en. En bref une cartographie des pensées d’extrême droite qui sont en train de coloniser toute la planète : mon travail, mes gosses, ma domination. De la propagande.