A Single Man par AlexLoos
Difficile de ne pas passer à coté du phénomène « A Single Man », premier film du styliste Tom Ford. Et pour cause, il offre pour son excellent premier long métrage probablement son meilleur rôle à Colin Firth (d'ailleurs récompensé par un BAFTA).
Le point principal du film est clairement l'esthétique de celui-ci. Los Angeles, 1962. On observe un filtre gris omniprésent sur la pellicule. Et hormis le fait que cela rappelle les films de l'époque, la technique est surtout utilisée pour caractériser la vie grise et morose de George Falconer (Colin Firth) qui ne trouve plus de raisons de vivre depuis la mort de son compagnon. Il pense donc à se suicider et nous assistons peut-être aux derniers jours de sa vie monotone. Et pourtant, petit à petit, parfois, la couleur revient et s'accentue même de plus en plus lors des différents moments qui redonnent du punch et de l'originalité à sa vie, évitant ainsi George de tomber dans l'ennui et la mort.
Le thème principal est le deuil et, encore une fois, grâce à la photographie, on le voit surmonter cette dure épreuve qu'est la perte d'un être aimé. Le film tourne souvent autour des clichés sans tomber dedans, mais surtout en évitant celui de l'homosexualité puisque, comme l'a pu l'être « I love you Philip Morris », « A single man » ne traite pas l'homosexualité en premier lieu et évite tous les clichés du genre.
N'oublions pas de citer l'étrange relation entre un élève et son professeur plus ambigüe que jamais mais qui permettra pourtant au protagoniste d'oublier et de tourner la page. Deuxième personnage principal est la sublime Julianne Moore, dans un rôle qui lui sied à merveille où elle campe la meilleure amie de George, mais qui vit avec lui hélas un amour à sens unique.
A Single Man est donc un film plus que singulier accentué par la photographie et la couleur sublime qui nous permettra alors de suivre quelques jours la fin d'un deuil.