Ce sont quatre personnages, quatre destins qu’on suit à travers ce film.
Celui de Dahai, un modeste travailleur idéaliste, cherchant à établir un semblant d’équité dans son patelin. Il s’élève contre les autorités locales et le golden boy malhonnête, cherchant à récupérer son dû. N’arrivant à rien avec la manière « douce », il passe à la méthode radicale.
Celui de Xiao Hui, un ouvrier victime d’injustice, qui change de boulot dans l’espoir de s’épanouir, et de mettre fin à sa situation précaire.
Celui de Zhao Tao, une « briseuse de ménage » qui subit les préjugés de la société et qui tente de fuir son quotidien devenu invivable.
Et celui de Zhou San, un père de famille ayant la gâchette facile qui tente de subvenir aux besoins des siens via des moyens pas très orthodoxes.
Le parcours des personnages est touchant, certaines répliques ne manquent pas d’audace et la prévisibilité est quasi inexistante dans ce film. C’est une manière originale de refléter le mal-être des gens modestes dans une Chine à la fois capitaliste et communiste, développée et conservatrice, ambitieuse et corrompue.