Si le titre fait référence à A Touch of Zen, on est loin du Wu Xia Pian éthéré de King-Hu. C'est plus une chronique sociale sous forme de film choral, traitant grosso-merdo de la déshumanisation des relation dans la Chine moderne. C'est sûr que dis comme ça, ça fait un peu peur et c'est pas non plus très fin, et c'est vrai qu'une fois qu'on a compris le truc, c'est un peu redondant. D'autant que le film ne retrouve jamais la force de son premier segment, avec ce personnage qui se bat vainement contre une corruption pour trop normale et se la joue «justice expéditive» (ce qui a au moins le mérite d'être libérateur). Du coup, le reste du film ronronne doucement, sans surprise. On pourra toujours chercher une résonnance par rapport à la perte de repère de cette Chine devenue ultralibérale avec les fréquentes apparition d'une troupe de théâtre chinois, fantôme d'un passé qu'on voudrait meilleur, mais ça ne sauve pas vraiment le film.