Honnêtement, À toute allure justifie pleinement son titre, dans l'enchaînement des scènes, en dépit du fait que la plupart se déroulent en vase clos. Le réalisateur, Lucas Bernard, vise clairement le rythme des comédies américaines de la grande époque, comme celles de Billy Wilder, par exemple, avec des dialogues débités façon mitraillette. Entendons-nous bien, ce n'est pas le même niveau d'exigence, mais c'est l'esprit. Qu'importe si la situation de départ est absurde et ses prolongements hautement improbables mais on aurait accepté encore plus de délire, sans rechigner. Dans le même temps, dans cette aventure entre mer et air, les personnages n'ont guère de consistance mais ce n'est pas leur profondeur psychologique qui importe, en l'occurrence. En matière de comédie romantique, forcément contrariée; le scénario avance ses pions dans les règles de l'art, avec l'ambition principale de divertir. Pour y parvenir, le film s'appuie surtout sur ses trois personnages principaux et les acteurs ne déçoivent pas dans un registre qui demande souplesse et capacité d'adaptation permanente. Pio Marmaï est dans son élément, de même que José Garcia. Quant à Eye Maïdara, elle se hisse sans peine à leur hauteur, avec une petite touche féministe, indispensable, n'est-elle pas ?

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le 31 août 2024

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