Étant petit je me souviens vaguement d’une filmographie d’un certain John Woo avec des bonnes grosses scènes de fusillades soignées et pétantes, une ambiance caractérisée et personnelle avec comme souvenir persistant: Volt face, mais quand j’étais petit ma came quotidienne était surtout du Schwarzy le matin, Schwarzy l’après-midi et au dodo… Ce qui a donc prit une place considérablement élevée dans mes souvenirs de jeune cinéphile.
Maintenant à mes 20 ans en tant qu'étudiant de cinéma, grâce au cours de montage d’un monsieur sous le pseudo de Mik Öpuvty, j’ai pu grâce avec mes quelques souvenirs, retrouver cette saveur dont j’avais eu une brève cuillerée avec un extrait donc du film: à toute épreuve dans sa scène orgasmique de l’hôpital avec son plan-séquence endiablé.
Et donc quelque temps plus tard j’ai pu enfin visionner dans son entièreté ce petit film…
Et bah mon con c’est une belle tuerie.
Le film gagne beaucoup de points sur son esthétique et simplement dans sa texture visuelle si agréable à regarder.
De même dans son découpage et son alchimie avec le montage qui donne un résultat fluide et compréhensible à la première seconde dans ses scènes d’action plus que bordélique, et justement dans tout ce beau bordel le film réussit à rendre des séquences mémorables en tout point, pour sa mise en scène et son inventivité avec une multitude de petits détails pour donner aux scènes d’action une forte personnalité, faisant même dans sa narration des scènes d'action marquantes et limite choquante (choquante mais pertinente)
« Quasiment à la fin pendant le face-à-face entre Alan et Mad Dog entre un tas d’innocents, (infirmières, patients blessés…) » le film réussit à être original et inventif dans sa narration et créant des situations clichées pour tout d’un coup casser ce cliché en une situation impressionnante émotionnellement, parce qu’un film cliché voudrait que le beau héros réussi à sauver les pauvres innocents, mais non ! Pas chez John Woo, ici des gens meurent ! Et pas que des méchants ma gueule, donc dans cette séquence le gros méchant du film: Johnny Wong ramène sa fraise et dézingue dans le tas les pauvres innocents entre Mad Dog et Alan cet acte arrive sans prévenir et montre a quel point le scénario a été bien travaillé, surtout que dans sa pertinence il résulte surtout sur le fait que le bras droit bien vilain méchant pas beau du film donc : Mad Dog a là vu de cet agissement de la main de son patron, réagi en s’interposant entre les cadavres encore chauds des innocents et son boss, montrant un personnage plus complexe qu’un simple connard badass. »
Cette technique de jouer avec la facette des personnages a déjà été utilisé avec intelligence après le premier acte en présentant :
Alan comme grand méchant du film en butant froidement un mec dans une bibliothèque.
ET BAH NON ma couille et c’est justement ça aussi qui est assez bon dans: à toute épreuve, les personnages dans ce film ambiance fusillade h24 possède une complexité suffisamment simple et poussée pour être attachant et intéressant.
Pour en revenir à l’inventivité du film : « A la fin du film quand Tequilla (putain Tequilla ça c’est un blaze) sauve un jeune nourrisson des flammes de l’hôpital sous le point d’implosé, Tequilla commence à prendre flamme dans sa course pour sauter par une fenêtre, et là, quelle idée: Barry Wong, John Woo et Gordon Chan on eut pour éteindre les flammes menaçantes qui attentent à la vie de notre héros ? Le nourrisson au chaud dans ses bras, pisse sur Tequilla pour éteindre ces saloperies de flammes, et c’est montré d’une façon limite touchante, le film arrive aussi à ça, créer des petites situations ridicules pour les rendre touchantes.
À oui, pour quand même rester cohérent avec mon titre « Des particules oh mon amour », étant un gros joueur de jeu vidéo, je n’ai pas manqué l’appel du jeu : Stranglehold avec comme protagoniste Tequilla dans son même univers, le jeu a plus d’une qualité, et celle qui me marque toujours autant, quand tu tires: DES PARTICULES, DES ECLATS !!! Rien de mieux pour rendre une œuvre tengible.
Des éclats de bois, de bouteilles en verre, de mur de sang, l’action y est jouissif et ultra divertissante, (j’ai réussi à parler de Stranglehold) et donc dans À toute épreuve y'a-t-il cette même qualité que dans le jeu ? Ouaip, et c’est kiffant jusqu'à la dernière seconde du film, c’est clairement admirable comme rendu, que ce soit dans son action, comment elle se déroule, et comment elle est rendue esthétiquement, c’est du caviar.
Je suis content que mon retour dans la filmographie de : John Woo soit accueilli par un tel film décomplexé et divertissant/jouissant et qui apporte quand même certains propos intéressants, dont quand même la violence pure de la dernière partie à l’hôpital.
John Woo je vais vous rendre honneur et en bouffer de vos films !
(Merci à Mike Öpuvty pour avoir glissé dans mon disque dure le film en question, sinon je serai encore un petit étudiant du cinéma ignorant de la vie).