Jodie Foster : La vengeance dans la peau !
Deuxième rencontre entre Neil Jordan et Jodie Foster… Après Nell, où le réalisateur évoquait la peur d’un monde inconnu, il la dirige dans A vif, véritable drame psychologique sur la peur d’un monde dont elle connaît la violence.
Certaines critiques que je ne citerai pas compare A vif à Un justicier dans la ville… Sans vouloir leur manquer de respect, cela me fait bien rire. Ont ils vu le film pour avancer une chose aussi stupide ? Car qu’y a t il dans ce film qui rappelle la série de films consacrée au justicier interprété par le regretté Charles Bronson. La violence certes… La vengeance également, mais c’est tout. Ici tout repose sur une agression dont elle a été victime avec son mari qui décède… Elle se réveille et dans un premier temps, ce n’est pas la vengeance qui là mène, mais la peur… C’est cette peur qui lui fait acheter une arme, c’est cette peur de l’inconnu qui marche derrière elle, qui va la faire devenir une autre personne. Car petit à petit, cette peur devient une arme contre la violence qu’elle voit. Dès qu’elle assiste à une agression, elle se remémore la sienne, sa peur l’envahit, ses mains tremblent, et elle tire, tue l’agresseur comme si elle tuait le sien, celui qui a détruit son bonheur, ses espoirs. Elle devient une autre personne. Celle qu’elle était, est morte dans ce tunnel. Petit à Petit, Jodie Foster donne une image destructrice de son personnage avec une impressionnante teneur dramatique. Plus elle tue, plus elle se sent forte, jusqu’au moment crucial où elle se sent capable de venger son mari. Et là c’est uniquement là, qu’elle devient la justicière.