Je n’en veux pas trop à Mahamat Haroun pour son « Abouna ». Après tout, quand on prend le parcours du gars et les conditions offertes aux cinéastes tchadiens, je ne vois pas comment on pourrait faire mieux. Seulement voilà, pour moi spectateur occidental du XXIe siècle, ce film ne peut être qu’une purge. C’est linéaire, saccadé dans le rythme, interminable, fade formellement… On est clairement dans un film où l’histoire est sensée faire le film, qu’importe si elle est raconté sans effort ni artifice. Bah moi, le problème, c’est que sans technique d’artiste, mes sens sont éteints. A cela s’ajoute une histoire très pathos qui est sûrement véritable est sincère mais qui moi me laisse de côté tant elle a des allures de film sentimentaliste à deux francs. Désolé pour Mahamat Haroun, mais son film n’est clairement pas pour moi.