Tourné en Australie et basé sur une nouvelle de Richard Herley, The Penal Colony, puis sorti dans les salles en 1994, le film montre une vision futuriste d'un univers carcéral impitoyable géré par une entreprise privée et dirigée par un directeur intransigeant (Michael Lerner), dans un pénitencier à la pointe de la technologie (les murs des cellules surveillent les pensées des détenus) sous sécurité maximale. Et c'est dans ce monde que l'on voit l'acteur Ray Liotta pénétrer dans cette prison perchée dans un désert brûlant post-apocalyptique, dont les couleurs évoquent plus un environnement martien que terrestre ; l'acteur joue le rôle d'un ancien soldat d'élite qui a tué de sang froid son officier supérieur lors d'une cérémonie militaire. Déterminé à s'évader par une motivation connue de lui-seul et manifestée par un souvenir de guerre douloureux qui le hante, il se retrouve finalement largué sur une île qui se révèlera être une prison à ciel ouvert mais très surveillée à longue distance où deux 'tribus' ennemies s'opposent.
D'un côté, dans la jungle, il y a les Outsiders dirigés par le cruel et sarcastique Marek, rôle dans lequel Stuart Wilson paraît prendre grand plaisir à interpréter. De l'autre, des hommes vivants dans un village fortifié et ayant construit une société érigée par Le Père, un leader et guide joué par Lance Henriksen dans un de ses rôles importants de sa carrière. Dans le casting, on trouve également Ernie Hudson et Kevin Dillon (avec toujours sa mine d'adolescent) pour des seconds rôles.
L'ambiance du film se situe entre Mad Max et Rambo, Ray Liotta se prêtant dans des séquences assez physiques pour lui lors de courses à la survie ou lors de scènes de combats. L'humour a bonne place, que cela vienne du grinçant Marek ou des relations entre les détenus du village du Père, comme avec le personnage joué par Kevin J. O'connor, sans pour autant que ça tourne en film de comédie. Absolom 2022 est loin du chef d'oeuvre qui était espéré à l'époque, mais il n'en reste pas moins qu'il se laisse regarder de par sa distribution d'acteurs bien distincts et la plupart attachants dans leurs rôles respectifs.