Dans 𝐴𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑒𝑙𝑦 𝐴𝑛𝑦𝑡ℎ𝑖𝑛𝑔, Terry Jones imagine un groupe d'extraterrestres qui confie le destin de la Terre à un humain choisi au hasard, afin de déterminer si notre planète mérite d'être sauvée. L'heureux élu, incarné par Simon Pegg, se voit accorder le pouvoir de faire absolument tout ce qu'il souhaite, d'un simple geste de la main. Ce postulat simple sert de terrain de jeu à une multitude de gags absurdes, typiques de l'humour de Jones.
Ce qui séduit particulièrement dans 𝐴𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑒𝑙𝑦 𝐴𝑛𝑦𝑡ℎ𝑖𝑛𝑔, c'est la liberté totale que le film s'autorise dans ses gags, tout en conservant un ton léger et décontracté. On retrouve la patte des Monty Python, toujours aussi efficace, avec une succession de situations délirantes qui ne se prennent jamais trop au sérieux. Le film ose tout : faire exploser une classe, introduire des morts-vivants, donner la parole à un chien qui est par ailleurs doublé par le regretté Robin Williams ou encore animer des objets inanimés, contribuant ainsi à maintenir une atmosphère rafraîchissante et amusante.
Le film évite de s'enliser dans des prétentions morales trop marquées, préférant laisser ses personnages naviguer dans le chaos engendré par les vœux du protagoniste principal. Simon Pegg incarne avec aisance Neil, un antihéros maladroit mais bien intentionné, apportant une touche humaine à une intrigue qui aurait pu facilement se transformer en simple succession de sketches. Son énergie et sa sympathie rendent les péripéties de Neil attachantes, qu'il tente de conquérir le cœur de sa voisine Catherine ou simplement d'éviter de nouvelles catastrophes.
Si 𝐴𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑒𝑙𝑦 𝐴𝑛𝑦𝑡ℎ𝑖𝑛𝑔 n'est pas une œuvre majeure et que certains gags manquent parfois de souffle, le film séduit par son absence de prétention et sa volonté de ne jamais se prendre trop au sérieux. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un film marquant, il offre un divertissement léger et agréablement absurde.