Festival de Cannes 2023, film n°5 : "Acide" de Just Philippot.
Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Des nuages de pluies acides et dévastatrices s’abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s’unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d’y échapper. (merci Allociné pour le pitch)
Celui-là, c'était un de mes objectifs principaux de cette édition du Festival de Cannes : le précédent film de Just Philippot, la Nuée, m'avait émerveillé et donné de l'espoir sur le film français de genre. Qui plus est, j'ai pu le voir en séance de minuit, alias l'heure parfaite pour les films catastrophe.
Autant la caractérisation des personnages et l'histoire laisse à désirer, autant les scènes de péripétie... On n'a absolument rien à envier des productions sud-coréennes voire hollywoodiennes, on a les capacités de faire des dingueries de grande envergure ! Philippot arrive à nous donner des scènes incroyablement intenses avec cette pluie acide qui ronge tout et qui représente un danger permanent pour nos protagonistes avec des décisions au mieux surprenantes, au pire stupides.
Car si on était comblé côté péripétie, concernant l'histoire, c'était pas ça. Tous les propos du film, des ouvriers exploités aux pollutions industrielles, sont jetés dans le caniveau dès l'apparition de la première goutte d'eau, et que dire de l'écriture affreuse des personnages : le père aux décisions idiotes, la fille greluche qui chiale tout le long du film au point qu'on ne souhaitait qu'elle se prenne une bonne tarte dans la gueule, seule la mère sauve la baraque.
Un déséquilibre qu'on retrouve malheureusement dans son précédent film, mais le plaisir ne reste toutefois pas gâché, et on garde espoir pour son prochain film où Philippot saura enfin doser intrigue et péripétie <3