A la lecture du syno de ce film d’anticipation/science fiction, il y a de quoi être emballé. Un thème engagé, un sujet d’actualité, un casting sympa.
A l’image du film “Vincent doit mourir”, l’histoire se perd parfois : le changement de lieu est mal géré et l’on a souvent du mal à estimer la temporalité entre les différentes scènes. La disparition du beau frère qui s’arrête subitement d’aider sa nièce reste un mystère. Même si l’on comprend que les relations entre les membres de la famille sont tendues, tout cela manque de contexte.
Bien que l’idée soit clairement de faire du personnage de Michel un anti-héros, ce dernier est beaucoup trop antipathique (ce qui, soit dit en passant, n’a pas dû être trop dur à jouer pour G.Canet). Les innombrables scènes tendant à montrer que “nécessite fait loi” et que “la fin justifie les moyens” rendent le personnage, et plus globalement l’histoire, un peu lourdingue.
Le film traite également de la complexité des relations père-fille. Si dans un premier temps, l’on peut être séduit par le fait que le réalisateur veuille mettre en exergue les contradictions inhérentes aux relations (l’aspect cru des dialogues qui se veut assez proche de la réalité, l’égoïsme des parents face aux intérêts des enfants), l’on tombe assez rapidement dans une sorte de caricature assez grotesque du père bad boy “élevé à la dur qui ne sait pas s’y prendre avec les enfants”.
A vouloir éviter le manichéisme, le réalisateur nous noie dans un excès de nuance, qui vide le scénario de son sens.
Mention spéciale à la bande sonore qui est tout simplement abominable.