Fade Astra
Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...
le 20 sept. 2019
207 j'aime
13
Après Georges Clooney (Solaris, Gravity) et Matt Damon (Seul sur Mars, Interstellar), Brad Pitt se lance à son tour dans un film de science fiction 'Réaliste'. Entendez par réaliste, non pas la cohérence scientifique du métrage déjà remise en cause par quelques internautes, mais un futur proche dont la technologie un peu plus avancée que la nôtre, nous semble déjà familière. Qui n'a jamais rêvé de prendre une fusée pour Mars après une escale sur la Lune, avec la simplicité d'un vol charter ? On trouvera même une zone Duty free sur la base lunaire et un espace de jeu pour les gosses, Elon Musk s'est sans doute reconnu dans le public...
Annonçons le clairement, Ad Astra est un film essentiellement introspectif et psychologique, ne vous attendez pas un à nouveau Interstellar ou Apollo 13, même si on pourra trouver quelques similitudes dans la détresse passagère et l'obstination sereine du personnage principal, constamment testé sur sa santé mentale. Sans trop révéler de l'intrigue, il s'agit de la quête d'un fils vers son père et de désamorcer un problème engendré par une mission précédente, remettant en cause la sécurité sur terre. La photographie est inventive, jouant avec les teintes et la profondeur de champ. C'est visuellement réussi, mais le rythme très linéaire et surtout une bande son monotone tantôt 'feel good', tantôt stressante, aura vite fait d'endormir une partie de l'audience. Sans évoquer la morosité fortement marquée sur le visage des acteurs, que de nombreux plans rapprochés ne mettent nullement à leur avantage ( Le casting n'est plus tout jeune, même Liv Tyler accuse le coup...).
En contrepartie, Ad Astra se rattrape allègrement sur ses scènes dynamiques. On retiendra, en introduction, un plongeon depuis l'espace façon Félix Baumgartner, une course poursuite en Rover Lunaire face à d'improbables pirates de l'espace, ou encore une attaque de singes hystériques en apesanteur, échappés d'un laboratoire. Ad Astra agrémente ainsi son scénario prévisible et son ambiance hypnotisante, par quelques pics d'adrénaline, mais le ton pessimiste de l'ensemble nous laisse un arrière goût d'amertume, donnant le sentiment que toute cette conquête spatiale est futile.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2019 et Les meilleurs films de science-fiction dans l'espace
Créée
le 29 sept. 2019
Critique lue 1.2K fois
16 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Ad Astra
Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...
le 20 sept. 2019
207 j'aime
13
Il faut se rappeler l'image finale de The Lost City of Z : celle de cette femme qui franchit symboliquement une porte ouverte sur la jungle pour se lancer à la recherche de son mari disparu. Ce motif...
le 18 sept. 2019
176 j'aime
24
Film absolument sublime, sans nul doute le meilleur Gray que j'ai pu voir et l'un des meilleurs films se déroulant dans l'espace. J'ai été totalement bluffé, je me doutais bien que le véritable sujet...
Par
le 24 sept. 2019
122 j'aime
15
Du même critique
J'ai toujours rêvé de connaître les aventures du mystérieux Boba Fett. Souvenez-vous de son apparition dans Star Wars Holiday special sous forme de dessin animé, juste avant l'Empire contre-attaque...
Par
le 15 nov. 2019
61 j'aime
45
On ne peut pas reprocher à Mike Mignola et aux studios Dark Horse Comics respectivement créateur et éditeur du comic book, d'avoir trahi leur franchise. Non, au contraire ils en sont coproducteurs et...
Par
le 8 mai 2019
33 j'aime
9
Venise, New-York, Gotham, trois villes entourées d'eau et baignées d'histoires et de mystères, elles sont des incubateurs à talents. Génie du spectacle, génie du mal ou bien les deux, un terrain...
Par
le 13 oct. 2019
33 j'aime
12