Fade Astra
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A une époque où nous voyons poper chaque semaine dans nos salles des blockbusters plus assommants les uns que les autres, sans fond ni forme et désespérément accroché au passé( ILS VONT SORTIR TERMINATOR 6 BON DIEU ! ) pour essayer de gratter du fric avec toujours les même recettes. Et si ces films(de merde) font un bon score au box office il y en aura d'autres car les producteurs n'aiment pas les risques et adoooooooorent l'argent . Ce nouveaux blockbuster signé James Gray est une tempête d'air frais sur les falaises d'Etretat comme on en voit rarement. Mais pourquoi ?
Je pourrais parler du jeu grandiose de Brad Pitt qui arrive à comprendre l'essence du personnage de Roy et qui nous le transmet parfaitement : calme et froid, dérobant à merveille ses sentiments jusqu'à une certaine scène où il les dévoile ce qui rend ce moment encore plus bouleversant de ce qu'il n'est déjà.
Je pourrais parler de la façon de filmer de James Gray : tantôt très intimiste tantôt froid et distant nous offrant des visuels permettant de comprendre le sens, le fond du film.
Je pourrais parler de l'une des plus belle photo de film que j'ai vue (au-dessus de blade runner2049).
Je pourrais parler de l'épopée incroyable et parfaitement rythmée que vit le personnage de Brad Pitt,
Je pourrais parler de la vision sensationnelle et architecturale du futur.
Mais le plus impressionnant pour moi est d'intégrer dans ce blockbuster une réflexion métaphysique
sur la solitude, un message fort. En effet, ce film bien qu'être une grandiose aventure dans l'espace est surtout une métaphore sur la dépression: (SPOILER) le film est en fait très intimiste et le vrai enjeu du film n'est pas de retrouver son père mais de découvrir sa vrai nature, car plus le héros s'enfonce dans l'espace, plus il s'enfonce dans sont fort intérieur jusqu'a découvrir son père pour pouvoir enfin se libérer de son héritage l'héritage de son avenir prédestiné.
Dans cette dernière partie aux visuels très sombres, Roy se retrouve dans une solitude extrême dans son vaisseau et dans l'espace, métaphore merveilleusement transcrite : comme s'il cherchait au plus profond de lui, de son essence pour se détacher définitivement de son père.
Après avoir combattu aussi bien des singes mangeurs d'homme que sa dépression et sa solitude il remonte vers la lumière, la terre, les sentiments, la beauté de la vie, celle qu'il a tant critiqué.
C'est ma première critique : si vous avez des conseils à me donner, avec plaisir je n'attends que ça !
Créée
le 22 sept. 2019
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