Fade Astra
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le 20 sept. 2019
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Ad Astra est arrivé dans la salle accompagnée de critiques assez unanimement élogieuses. Le fait que James Gray en soit le réalisateur a fini de me persuader de jeter un coup d’œil sur la bande annonce que j’ai trouvé intrigante. Etant également bon public des histoires touchant à la conquête spatiale, je n’ai donc eu aucun mal à me persuader d’aller découvrir cet opus sur grand écran.
Roy McBride est astronaute. Il se voit confier une mission d’une rare importance. Une menace mystérieuse met en danger la survie sur Terre. L’origine de ce mal semble provenir d’une navette envoyée aux confins de l’univers et dont on supposait la disparition. Celle-ci est dirigée par le père de Roy. Ce dernier est donc envoyé dans l’espace pour reprendre contact avec son paternel et faire disparaitre ce danger qui menace notre planète.
Ce film s’inscrit dans la mode actuelle des voyages spatiaux au cinéma. Dans des genres différents, Interstellar, Seul sur Mars, First Man ou encore Gravity m’ont tous fait passer un bon moment. Je suis bon public pour ce type de production. La bande-annonce ne m’avait pas permis de trancher duquel des films précédemment évoqués Ad Astra se rapprochait le plus. C’est donc avec une certaine curiosité positive que je me suis rendu dans une salle obscure découvrir cet homme de l’espace interprété par Brad Pitt.
Le scénario et ses enjeux se mettent rapidement en place. Rapidement, on prend conscience de la cohabitation de deux quêtes. La première est personnelle et concerne la relation entre Roy et son père. La seconde est universelle du fait que de la réussite de la mission découle la survie de l’humanité. Cette dernière s’avère très simpliste. Elle ne donne lieu finalement à aucun rebondissement et à aucun suspense. On s’en désintéresse finalement assez rapidement. A priori, il n’y avait pas de réelle volonté de développer quelque chose de complexe à ce niveau-là. Cette mise en retrait de cet aspect de l’histoire pourrait s’expliquer par une volonté de laisser une plus grande place à la « thérapie familiale » du héros. Hélas, ce n’est pas le cas dans la relation entre Roy et son père est sans surprise. Son traitement est superficiel sans réel attrait émotionnel pour le spectateur.
Il se dégage du film une atmosphère de lenteur et de légère dépression. Les dialogues sont rares. La musique impacte fortement sur l’ambiance. L’espace apparait oppressant par son ampleur, ses dangers et la solitude qu’il développe. L’heure est à l’introspection. Cet aspect n’est pas désagréable. Néanmoins, le déroulé reste trop linéaire pour qu’on se passionne pleinement pour le destin du héros.
Le scénario ne s’embarrasse pas avec les personnages secondaires : ils n’existent pas. Ils sont uniquement de passage pour expliciter les différentes étapes du voyage de Roy. Ce film est complètement centré sur le héros incarné par Brad Pitt. Ce dernier s’en sort évidemment très bien mais n’arrive pas à sublimer un destin que l’intrigue valorise finalement assez peu. Le déroulé est lent et le manque de densité de la narration empêche le spectateur de s’attacher à ce protagoniste pourtant joliment interprété.
Au final, j’ai une opinion mitigée sur ***Ad Astra***. Je m’attendais à une plus grande fresque. Finalement, je me suis peu intéressé à l’intrigue. Le voyage spatial est un prétexte à l’introspection d’un héros sans réel intérêt. Je suis sorti du film à peine le générique de fin commencé. C’est le signe de ma difficulté à m’immerger dans ce voyage aux confins de l’univers…
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Créée
le 17 nov. 2019
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