catASTRAphique

M'en voulez pas, tous les bon titres sont déjà pris, et pour être honnête, cette œuvre grotesque m'a sacrément ramolli le cerveau. Bouh la daube. Ouais, carrément. C'est sans appel. On va sauver l'esthétique, sublime (en même temps c'était la moindre des choses dans un contexte pareil), mais pour le reste c'est d'une paresse et d'une vacuité abyssales.

Où est l'intérêt de ce film ? L'histoire tient sur deux lignes déjà. Alors, certains réalisateurs de génie parviennent à relever le défi, c'est vrai ; parfois les idées les plus simples sont les meilleures. Cela ne concerne hélas pas Ad Astra qui n'a rien à nous raconter d'intéressant. Car je sais pas vous, mais les questionnements à deux balles dans l'espace alors que de toute évidence on en attend autre chose, on nous a déjà fait le coup dans le très décevant Gravity (qui proposait quand même un truc plus sympa).

What else? Les dialogues sont d'une platitude absolue, la voix off laborieuse, les questions existentielles convenues et ridicules, le casting est mou, et il n'y absolument aucun rythme, tension, nada de nada. En fait, tout le monde, acteurs, récit et réal compris, est sur pilote automatique. Et nous avec.

Tout est attendu, sans saveur, et surtout, ce qui est absolument impardonnable dans la SF, c'est le manque d'inspiration. Même scientifiquement ça n'a aucun intérêt, au point que James Gray aurait tout aussi bien pu situer "l'action" de son film chez un fermier du fin fond du Wisconsin ou chez un pompiste niçois, que ça n'aurait rien changé au schmilblick. Enfin, si. Je n'aurais certainement pas trouvé le film aussi étouffant.

Finalement, Ad Astra entretient de vains espoirs, nous fait miroiter la fascination et l'aventure et se contente de nous servir un pur moment de sommeil et de léthargie.