Un peu moins de trois ans après Au Revoir la Haut, son chef d'œuvre adapté du roman de Pierre Lemaitre, Dupontel réalise le scénario qu'il devait mettre en scène avant d'accepter l'histoire d'Édouard Péricourt...
On retrouve donc un Dupontel pur jus. Une comédie aux personnages paumés et burlesques, un fond social omniprésent et une mise en scène toujours aussi inventive (plans séquences, plans zénithaux et autres trouvailles).
Plus proche de Neuf mois Ferme que de Bernie, Adieu les Cons fait preuve d'un peu plus de poésie que les précédents opus du réalisateur mais garde aussi sa patte " Tex Averyenne" très reconnaissable. Une caméra qui trouve encore des cadres impossibles, aidée par une mise en scène toujours plus inventive.
Sans jamais perdre le fil de son histoire, sans jamais perdre ses personnages, le film alterne des séquences aussi réussies que drôles et émouvantes.
Jeux de lumières et d'imageries dans une séquence avec des ascenseurs aussi douce que cynique ou encore à travers le personnage de Monsieur Blin superbement interprété par Nicolas Marié, qui est bien un de mes acteurs français préférés. Pour moi il n'y a plus de doute Dupontel a définitivement son propre style.
Tout le reste du casting n'est pas en reste. Avec des piliers du cinéaste mais aussi des petits nouveaux.
On retrouve entres autres Philippe Uchan, Michel Vuillermoz, Jackie Berroyer, Bouli Lanners mais aussi Laurent Stocker, Johann Dionnet, Marilou Aussiloux et le très talentueux "Parasite" Bastien Ughetto.
La (demi) surprise vient évidemment de Virginie Efira. Non pas qu'elle n'ait pas déjà prouvé qu'elle était bien actrice (et pas animatrice pour émission débilisante) mais l'univers de Dupontel ne peut pas forcément accueillir tout le monde.
Pourtant la magie opère et cette dernière se fond avec une facilité déconcertante dans cette septième œuvre de l'acteur et cinéaste. Dupontel lui même est encore parfait au vu des deux casquettes..
Le film est parsemé de petit caméos amusants ici et là. (Gilliam, Le Palmashow, Kyan Khojandi).
Bref toujours aussi réjouissant de retrouver régulièrement l'ami Albert. Vivement le prochain ou il s'agira d'une histoire de Président. Je ne vous en dis pas plus (merci au guide barbu pour cette info)