Quel plaisir, après avoir souffert le cinéma français voit revenir un de ses enfants prodigues qui pour l'occasion va nous offrir une expérience incroyable.
Adieu les cons, c'est l'histoire de JB un homme travaillant dans les services informatiques d'un ministère, on lui promet une place plus importante, mais voilà au moment venue JB n'obtient pas sa promotion, il est remplacé par des jeunes tout droit sorti des grandes écoles. JB qui n'a ni femme ni enfant, il vit pour son travail et décide de mettre fin à ses jours sauf que tout cela ne va pas se passer comme prévu. Au cour de sa tentative de suicide désastreuse, il rencontre Suze Trappet, une femme en fin de vie qui cherche son enfant abandonné à la naissance.
Alors Adieu les cons ?
Indéniablement, on a affaire à une pépite du cinéma français, Albert Dupontel, fait du Albert Dupontel, il nous offre une vision de la société tel qui la voie et c'est une société remplie de cons. Et si derrière cette analyse, on peut voir une forme de simplisme et bien ce n'est pas le cas. Le film fait rire, mais il traite de sujets très sérieux, il a l'intelligence d'en offrir suffisamment pour que l'on voie la critique, mais ne deviendra jamais outrageant, que ce soient les violences domestiques, le traitement des handicapés dans la société, les violences policières, le film n'épargne rien n'y personne, tout le monde en prend et c'est pour le mieux.
Artistiquement le film est magnifique, le fond légèrement oranger pour nous rappeler une forme de nostalgie que les héros cherchent à retrouver.
Le film va aussi jouer avec nos émotions sans jamais nous duper pour nous offrir un final ou le spectateur devient impuissant et ne peux que dire : non pas ça !
Il reste difficile de parler du film sans spoiler, car c'est un film très expressif, le mieux reste donc de prendre un billet et d'aller le voire.