C'était en 2014 au (formidable) festival de La Rochelle. Une rétrospective était consacrée à un jeune cinéaste taïwanais d'origine birmane dont, bien entendu, aucun film n'était sorti dans les salles françaises. Une vraie découverte que ce réalisateur qui avait adopté le pseudonyme de Midi Z. Et voici qu'aujourd'hui son dernier long-métrage, on ne sait par quel miracle, trouve une distribution dans notre pays. Adieu Mandalay décrit le cheminement de deux migrants birmans vers la Thaïlande et leur adaptation difficile à Bangkok. Le sujet est traité, comme toujours chez le réalisateur, avec une précision documentaire absolue. C'est la principale force et l'intérêt majeur d'un film pas vraiment difficile d'accès mais monotone dans ses prises de vues fixes et sa direction d'acteurs peu poussée. L'histoire d'amour entre les deux protagonistes est elle simplement effleurée, de peu de poids au regard des vicissitudes de la vie de clandestins entre corruption de fonctionnaires et exploitation de la main d'oeuvre à bon marché. La scène finale est totalement à l'opposé de ce que Midi Z a montré durant toute la durée du film. Une concession aux producteurs pour injecter un élément dramatique ? C'est en tous cas brutal et complètement incohérent.