"Nanar d'or"

Diablo, le chef d'une bande de bikers, est exécuté pour avoir assassiné une jeune femme. Un an plus tard, Gail, la soeur de cette jeune femme, se rend à la plage, en compagnie de Skip et Ronnie, deux rencontres de passage pour y fêter Spring Break. La fête tourne au cauchemar lorsqu'un mystérieux motard vêtu de noir et circulant sur une grosse cylindrée commence à assassiner les fêtards...

Nightmare Beach (Welcome to Spring Break/Fou à lier) est un slasher americano-italien d'Umberto Lenzi de 1989.
Ayant entamé depuis quelques jours une cure de vieux films méconnus des années 80 (avec plus ou moins de bonheur...), je prends la plume ou plutôt le clavier pour parler de Nightmare Beach, un slasher tendance Nanar qui m'a plutôt fait bonne impression.

Nightmare beach "narre" une série de crimes commis par un mystérieux motard qui a beaucoup d'imagination pour faire passer de vie à trépas ses victimes. Nightmare beach dresse aussi une étude quasi ethnologique de la "faune" des spring breakers, des jeunes hommes et des jeunes femmes ayant terminé leur année d'études assoiffés de spiritueux et de sexe. Ce panorama d'une jeunesse crétine et perdue est complété par des personnages atypiques dont un pasteur rigoriste appelant les jeunes à l'abstinence (alors que sa fille a la "cuisse légère"...) et un gérant d'hôtel voyeur.

L'ensemble du spectacle est quand même plus qu'appréciable lorsque l'on regarde le film au deuxième degré, entre une bande originale hard fm/disco des années 80 inappropriée compte tenu du coté macabre du film, des dialogues aux frontières du ridicule et des acteurs et actrices pas trop doués, sélectionnés en fonction de leur physique avantageux. L'ensemble de ces composants, peu prometteurs sur le papier, débouchent pourtant sur une synthèse donnant au final un résultat pas mal du tout.
Le motard assassin parle peu mais fait preuve de beaucoup d'imagination pour éliminer ses victimes. J'ai toujours pensé qu'Umberto Lenzi était un sadique...

Au casting, on notera la présence notable de John Saxon et de Michael Parks.

Ma note: 6/10