Fabrice Du Welz parvient à filmer une romance adolescente atypique sans tomber dans la naïveté, et c'est plutôt balaise. Il y a une vraie douceur dans leur relation, bien qu'elle soit compliquée. Fantine Harduin, que j'avais déjà vu dans Happy End, et Thomas Gioria que j'avais déjà vu dans Jusqu'à la garde, réussissent à être particulièrement justes, et Poelvoorde l'est également beaucoup. Ce n'est pas une histoire d'amour saine mais elle est quand même racontée de façon touchante.
Tout est filmé avec douceur, alors que la plupart des plans semblent être issus de la caméra d'un voyeur qui se cache derrière une fenêtre ou un arbre, sublimés par un travail sur les couleurs remarquable. La musique est jolie aussi. Le film a l'intelligence de ne pas être trop long, c'est juste émouvant sans jamais en faire trop. Il y a même une séquence de cauchemar très dérangeante...
En bref, c'est très idiot ce que je vais dire, mais le film est aussi beau que l'affiche.