Avec la sortie du double coffret DVD de l'intégralité des films de Costa Gavras en 2017, on avait cru y voir l'annonce de la fin d'une carrière plutôt bien remplie... Que nenni !
En 2019, à 86 ans Costa-Gavras ne lâche rien et ressort encore un film militant. Aussi increvable qu'un Ken Loach, Woody Allen ou Clint Eastwood ! Les papys des salles obscures font de la résistance. Et c'est tant mieux, parce qu'on ne voit pas qui va pourvoir leur succéder dans la veine du cinéma gauchiste.
D'origine grec, Costa-Gavras revient donc dans son pays pour dénoncer l'austérité financière imposé par les technocrates de l'Union Européenne qui ont saigné à blanc le pays. Une noble mission, mais qui accouche d'un film bancale.
D'un côte la fougue d'un réalisateur militant qui sait mené les combats. Un sujet fort, une mise en scène didactique pour une histoire compliqué à comprendre, toujours un trait d'humour avec quelques absurdités bureaucratiques bien senties... Mais d'un autre côté, une prestation technique pauvre avec des cadrages de téléfilms, un lumière crue atroce et des décors et des infographies au rabais. Mais même la mise en scène nous déroute par des choix curieux et pas très bien intégrés : Une scène de dialogues sur un scooter ? Des plans un peu trop illustratifs de métaphores (les espadons) ou un final sous forme d'un ballet dansé... Une pirouette qui semble masquer l'absence de fin à cette histoire qui suit toujours son cours...