Costa-Gavras, adapte le livre témoignage de Yanis Varoufàkis. Si le cinéaste grec réussit à mener tambour battant un récit aride, se pose la question du point de vue unique défendu : s’agit-il de la simple hagiographie d’un ministre charismatique ou d’une œuvre de combat dans laquelle celui-ci serait le David des temps modernes ? Peu importe finalement. Ce qui frappe, et qui ne semble pas contredit, c'est la violence extrême (inouïe) des échanges au sein de l'eurogroupe et la volonté clairement affichée du monde libéral de mettre à genoux un homme, un gouvernement, un pays, un peuple tout entier. Cette charge constante de "ceux qui savent" visant à humilier "les idéalistes", plus hargneuse encore au-dedans qu'au dehors, dont nos dirigeants expriment chaque jour toute la rage, fait sacrément froid dans le dos. Avons-nous encore un futur ?