"Ne vous vantez pas de vos étincelles, nous sommes aussi forgerons que vous". Ce proverbe malgache résume à lui seul l'intention d'Ady Gasy : redonner à Madagascar et à ses habitants leurs lettres de noblesse. Mesdames et Messieurs les Occidentaux, nul besoin d'argent pour créer de quelconques objets, et seule la volonté suffit à construire de petits miracles.
Journaliste de formation, Lova Nantenaina est devenu réalisateur pour témoigner de la formidable fraternité de son pays. Philosophes et pertinents sur la société qui les entoure, ces gens sont interrogés dans une harmonie sonore qui fera voyager le spectateur. Conscient de la pauvreté de leur pays, ces derniers affirment qu'il suffit seulement d'être manuel pour s'en sortir. Belle valeur.
Le documentariste n'a pas peur de filmer ce qui peut choquer. Des mains sales et noircies par le travail ou des ongles de pieds abîmés prouvent que tout est question de détail. Mais c'est justement grâce à ces représentations que l'on peut se rendre compte du travail que ces gens accomplissent. L'importance des mouvements de corps à l'écran contraste malheureusement avec la rigidité de la mise en scène, trop fixe et peu inspirée.
Instructif et pas assez esthétique, ce film mérite néanmoins le coup d'œil. Ne serait-ce que pour ce positivisme sans borne qui semble gouverner cette terre. Tandis qu'un concert se prépare depuis quelques semaines, une pluie battante survient le jour J. Qu'importe, la représentation des danseurs, musiciens et autres orateurs aura lieu. The show must go on.
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