Julia (Keri Russell), institutrice dans une petite ville minière de l’Oregon, découvre que Lucas Weaver (Jeremy T.Thomas), l’un de ses élèves, cache un lourd secret concernant son petit frère et son père. Avec son frère Paul (Jesse Plemons), le shérif local, Julia va mener l'enquête, avant de découvrir un secret surnaturel terrifiant… Il y a des endroits au monde où Dieu a détourné le regard depuis longtemps. Il y a des contrées où l’espoir n’est plus permis ! C’est le cas d’une petite bourgade de l'Oregon, ancien fleuron de l'extraction de charbon, qui voit aujourd’hui, ses habitants abandonnés par l'État, pour devenir - dixit une émission de radio - les junkies d’une Amérique accros aux opiacés ! Certains enfants dealent pour leurs parents, quand d’autres sont déscolarisés de peur de sentir sur leurs vêtements, les méthamphétamines ! Les premières images de “Antlers” de Scott Cooper, (“Affamés”) en France - un paysage désolé, une ville à l’abandon et une industrie sinistrée - nous ramènent au prologue du film “Les Brasiers de la Colère” du même Scott Cooper. Une fois encore, le réalisateur se pose en témoin d’une certaine ruralité dans ce qu’elle a de plus sordide ! Ce terreau fertile à la détresse, la violence, l'injustice et la frustration va faire resurgir les peurs les plus profondes ancrées dans le folklore et les croyances des premiers habitants - incarné ici, par l’ancien shérif Warren Stokes (Graham Green) - les Indiens, auxquels Scott Cooper avait donné la part belle dans son crépusculaire western “Hostiles”. Mais pour l’heure, avant d'être un drame social et communautaire, “Antlers” est surtout un film d’horreur majeur (avis perso), à la noirceur abyssale et aux consonances ancestrales trouvant écho en plein XXIe siècle…
À dévorer de toute urgence !