"Je t'aime, espèce de salopard !"
Mr "Maison-Blanche" plaisante pas avec les règles. Pour ce policier municipal, la cinquantaine bien trempée, (!!bordel !!) la loi c'est la Loi, aucune transgression n'est envisageable.
- Affliction - est l'un des premiers films à m'avoir tapé dans l'oeil étant ado. L'un des premiers films où je découvrais l'importance de l'acteur dans l'appréciation et la qualité d'un film.
Et ici, le bien nommé Nick Nolte, carrure imposante, visage buriné et voix grisée par la bouteille, transformé en Wade, en impose un max. Il interprète avec passion ce personnage en pleine crise émotionnelle, malmené de toutes parts, au début seulement déstabilisé puis qui s'enfonce doucement mais sûrement dans l'adversité, le désarroi enfin l'abandon.
On pourrait croire comme la fiche SC l'indique que l'on a à faire à un film "policier", mais ça serait faire fausse route.
- Affliction - est plus un drame, une histoire qui traite des relations familiales difficiles, des répercutions de la maltraitance infantile sur la personnalité et de la reproduction, moins intentionnel que subie, de ce comportement abject.
La violence urbaine ou les malversations financières ; en somme l'intrigue policière n'est, que pour mettre en abyme la situation difficile du personnage, déchiré entre sa vie sentimentale et son travail, ses préoccupations personnelles et ses convictions qui le poussent à lutter pour la vérité.
On peut déplorer quelques longueurs, des flashbacks pas forcément pertinents ni bien montés même pour l'époque, pourtant le scénario tient la route et Nick Nolte transperce littéralement l'écran.
Au final, on s'aperçoit qu'"affliction" n'est qu'un doux euphémisme au regard des épreuves que Wade traverse.
- Affliction - est un film fort, chargé d'émotions et vecteur du message de la sauvegarde de nos enfants.
" Alors gros lard, bois ta bière et fais pas chier ton gosse !"
(Nick Nolte, je t'aime).