After Blue m'a dans sa première partie fait l'effet de Zardoz: je ne savais pas si je me trouvais face à un grand film perché ou un immense navet. Cependant, en rentrant plutôt rapidement dans le propos et l'atmosphère du film, beaucoup de qualités surgissent.
Le film reprend les codes du Western transposé dans un univers SF psychédélique. L'esthétique très travaillée et maîtrisée, ainsi que la photographie et la musique m'ont grandement interpellé. Le scénario classique (hormis l'univers dans lequel il se déroule) tient correctement la route. Tant au niveau de sa DA assumée que de sa technique, le film est un sans faute.
Donc jusque là tout va bien.
Mais!... car il y a un gros MAIS.
La mise en scène est extrêmement maladroite, oscillant entre le minimaliste non maîtrisé et le "too much". Le jeu des actrices est comment dire.... Très très très -j'insiste- très mauvais, n'étant pas aidées par les dialogues allant de naïfs à absconds. De plus, le réalisateur a voulu intégrer une sexualisation quasi permanente dans chaque scènes, nous nous retrouvons donc avec des protagonistes qui ont constamment le feu aux fesses, se roulent tout à coup des galoches sans raison aucune, se tripotent dès qu'elles sont seules, le tout porté par le jeu désincarné et très mauvais (je le répète), ce qui nous sort totalement de l'univers du film et nous pose soudain face à du bas Jean Rollin.
En conclusion, je pense que After Blue est un film ovni à voir, que son réalisateur et son équipe ont du talent, mais qu'il leur faut absolument un dialoguiste et un metteur en scène.
Ah j'oubliais: il y a un plan post crédits!!!!....... de roulage de galoche.