Traces de vie
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le 5 févr. 2013
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Kore-Eda est attaché aux souvenirs, surtout quand ils nous rappellent ceux qui sont absents. Dans ce film d'une originalité confondante, on passe dans l'au-delà suite à une audition faite par des morts plus vivants que les vivants, des fonctionnaires de l'entre-deux qui ne demandent qu'un laisser-passer : votre meilleur souvenir.
Par le biais d'une subtile mise-en-abyme, le cinéma associé communément à de la fiction devient une réalité tangible. Il se fait gardien de la mémoire qui fixe pour toujours ce qui pour nous mortels sera perdu. Et pourtant la mise en scène rappelle qu'un souvenir est subjectif et donc lui-même une forme de fiction. Là apparaît toute l'ambiguïté du propos.
Bien que l'on ait l'impression d'un cheminement vers le vide et que ces petits bureaucrates imposent une dictature du souvenir, la mort n'est pas une fin mais le début d'une autre vie que l'on commence en se dépouillant du superflu de la précédente à la manière d'un insecte qui ferait sa mue.
L'éternité existe à partir du moment où l'on est gravé dans la mémoire des autres.
Le scénario permet l'évocation d'un Japon disparu avec de nombreux faits historiques par le biais de souvenirs personnels des candidats au départ.
Chacun peut choisir son personnage fétiche et dans mon cas ce sera la petite vieille au chignon absolument facétieuse et désarmante ( car le jeune de 21 ans est absolument insupportable).
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le 5 déc. 2024
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