After onanism

Ce film semble avoir pour propos la recherche de l'identité pour les adoptés. En effet Yang, un technosapiens est acheté pour servir à la petite adoptée à se rapprocher de sa culture natale chinoise. Mais elle n'est pas la seule à chercher cette identité personnelle : Yang lui-même souhaite mieux connaître la chine, autrement que par des anecdotes, Jake le père lui aussi est à la recherche d'une sensation particulière en recréant un thé, sensation dont on lui parlé dans un documentaire... bref l'idée c'est la recherche de ce qui est distant et qui nous manque pour être nous même pleinement.

Sur le traitement de ce sujet, le film fait selon moi mouche, car il explore en profondeur le sujet, a des idées pour le traiter assez intéressantes et le fait que ce sujet concerne chaque personnage est assez intelligent, et les sous textes sont toujours très riches.

Mais le problème principal de ce long métrage c'est qu'il tombe dans les poncifs du film d'auteur SF qui se veut poétique. On a un environnement froid et des personnages glaciaux ce qui rend l'atmosphère assez irréaliste et empêche l'immersion dans l'histoire, on sent qu'on est face à une œuvre contemplative. Mais cet aspect contemplatif aurait pu être très précieux s'il ne tombait pas dans la scène inutile à l'intrigue et purement esthétique. On a donc un film qui s'étire en longueur inutilement et qui nous fait tomber dans l'ennui et la léthargie (d'autant que les personnages et l'intrigue ne favorise pas les sursauts d’énergie).

Enfin ultime déception : on a un vrai contraste lors de l'introduction qui se veut une entrée en matière calme qui s'enchaine subitement et dans la surprise avec un générique au en couleur, en musique et très énergique. Cela nous laissait augurer d'une jolie œuvre pleine en contraste, espoir déçu car on nous réserve seulement l'ennui.

En bref le fond était là, la forme non.

Dommage