Panne d'aspirateur chez Marcel

Qu'attendre d'un film de S-F qui envoie son générique de début avec un concours d'aérobic familial ? Un bon gros nanar ? Ben non, même pas: une méta-daube archi-bien-pensante.

Ça se passe au future, à l’âge du woke et de la commande vocale tout azimut, lui blanc caucasien et elle noire africaine avec Mika, leur progéniture asiatique, puis Yang, le robot culturel de compagnie qui passe pour un grand frère depuis l'adoption.

Le film va déployer tout ce qu'il peut pour nous montrer de l'empathie pour la machine, car Yang tombe en panne. Sa boite noire devient par-contre accessible et nous revivons avec les différents intervenants, des souvenirs de Yang stockés dans une sorte de "ciel étoilé à explorer intuitivement" (donc plic ploc). Irréprochable ce robot, de grands moments de communion avec l'humain et pas d'égo apparent, capable de sentiment et en tout cas d'éveiller chez l'humain des sentiments à son égard. On perd beaucoup de temps à passer en revue ces souvenirs du robot pour y voir un super grand frère, un partenaire de causerie intelligent, qui a toujours une citation de Lao-tseu et une salve de bons conseils. C'est un peu un schtroumpf-à-lunettes de compagnie...

Le film est extrêmement mollasson et son climat, de même que son intrigue et que le look du protagoniste, ne sont pas sans rappeler "Her" de Spike Jonze sans arriver à la hauteur de sa cheville.