R.A.S (Rien à sauver)
Pour trouver quelque chose à sauver dans ce film "ni fait ni à faire" il va falloir se lever de bonne heure. L'intrigue est stupide encombrée d'arcs narratif inutiles, alors que d'autres...
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le 29 nov. 2021
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Aftermath, aftermath... Conséquence en anglais, mais pourquoi ?
Ce film me fait l'effet d'un cadavre exquis, une suite de piste réunies ensemble, trouvant ça et là quelques liens pour façonner le tout en une seule histoire, mais le résultat n'est pas brillant du tout.
Pourtant, il y a de bonnes idées ! L'ouverture du film fait froid dans le dos et la première scène réunissant nos deux protagonistes principaux laisse à réfléchir. Le couple marié s'aborde comme s'ils étaient deux étrangers venant de se rencontrer et au delà de ce petit jeu, qui sur le coup témoigne de leur complicité, la vraie signification de cet échange est lourde de sens. Le mari ne parvient pas à passer outre l'infidélité de son épouse et rejoue cette tromperie encore et encore.
Le film interroge la fidélité, la difficulté de la communication même entre mari et femme et surtout la question du foyer. Que symbolise réellement la maison ? Ce déménagement qui les précipitera vers un véritable enfer pose les bases de la complexité de se sentir chez soi et surtout du "nouveau départ" que symbolise un changement d'habitat. Quittant leur appartement, petit mais douillet, pour une belle maison, les protagonistes comprendront vite qu'un changement de cadre doit s'accompagner avant tout d'une remise en question.
Sur le papier donc, l'idée était bonne. Malheureusement, le film ne parvient pas à concrétiser cette impression de danger, d'oppression qui devrait se dégager de la maison au fur et à mesure que les événements paranormaux se produisent. Non, la maison est un décor, lisse, froide, mais en aucun cas menaçante. De nombreuses pistes ne sont pas explorées, comme l'alcoolisme de la femme, montré mais jamais résolu, sa relation tendue avec sa mère, son échec professionnel… A chaque scène, le film semble prendre une nouvelle direction mais aucune de ces situations ne trouve de résolution. C'est également le cas avec les problèmes financiers du couple, un facteur pesant pourtant très lourd dans la réussite d'une relation amoureuse. J'ai également regretté que le métier du mari ne soit pas un peu plus creusé. Il nettoie les scènes de crime. C'est un métier assez rare et très intéressant dans cette situation. Le film montre bien que ce job a tendance à le déshumaniser quand il se permet de blaguer sur la scène de crime sans égard pour la famille des victimes, mais à nouveau, cette piste n'est jamais explorée pleinement et ne sert que de prétexte au déménagement.
Enfin, le film et sa résolution flirt avec la fine limite entre le paranormal et le réel, le pouvoir de suggestion de l'esprit et le surnaturel. Cette confusion entre les deux peut être très intéressante aussi bien pour le spectateur que pour l'intrigue. Y a t-il un coupable ? Et si oui, qui ? Esprit ou humain ? Malheureusement, ce petit jeu de Cluedo s'achève de façon très décevante à coup de révélations téléphonées et incohérentes vis à vis de l'entièreté de l'intrigue. C'est pour cette raison que je rapproche le film de "The boy", qui s'il est bourré de défauts a au moins le mérite de bien amener son plot twist.
Le film n'explique jamais comment le squatteur disparaît mystérieusement des enregistrement des caméras, pas plus qu'il ne révèle le tour de magie avec la balle de tennis. Son personnage est creux et sans relief, on ne comprend que trop mal ses intentions ou ses pouvoirs de persuasion sur le couple.
A mi-chemin entre Parasite, The boy, Hush et Amityville, ce film ne vaut pas vraiment le détour. Il n'y aucune ambiance, le rythme est inégal et les personnages sont très superficiels, à l'exception de nos deux protagonistes et encore. Leur alchimie peine à se construire et l'on a du mal à les sentir au bord de la rupture à certains moments clefs.
Le seul mérite que j'attribuerais au film est celui-ci : Le chien meurt ! Hallelujah ! Enfin un film qui n'épargne pas les animaux. Non parce que, y en a marre que les enfants et les chiens survivent systématiquement dans les films d'horreur pour le politiquement correct.
Créée
le 8 août 2021
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