Lake Placid, Sharknado, Jaws... Autant de noms qui me sont venus à l'esprit en regardant ce film. Hélas, Crawl n'impose pas sa propre identité, se contentant de piquer ça et là quelques idées pour prévenir un ennui inévitable.
Le début du film est plutôt sympathique, construisant dès l'ouverture l'identité de son héroïne : rude, butée, compétitive. Jusqu'à ce qu'elle trouve son père, le rythme était assez bon. Elle joue les dures mais elle a peur de descendre dans le sous sol de son ancienne maison, s'effraie devant des cadavres d'animaux, etc... C'est là que ça se gâte.
Je l'avais déjà évoqué dans une ancienne critique, pourquoi le crocodile est il un excellent choix d'antagoniste ? Il est rapide sur terre et dans l'eau, furtif, agile, discret. Sa mâchoire est un étau, il a de petits yeux sournois, il peut se dissimiler dans un volume d'eau très faible, il saute haut. Il est redoutable.
Dans Crawl, l'alligator débarque dans un fracas effroyable en rugissant.
Sérieusement ? Les araignées rugissent, les serpents rugissent, les crocodiles rugissent... Heureusement que les films d'horreur peuvent inventer leurs propres règles.
A partir de ce moment, c'est la débandade, absolument rien ne va. Que ce soit les discussions mielleuse père-fille, les fractures ouvertes pas si douloureuses ou l'espace qui change de volume à chaque plan, Crawl est une vraie déception, incarnant la paresse d'écriture même.