Un dangereux prédateur vorace, fuyez !
Mais peut être que la créature à traquer n'est pas celle que l'on croit. Les producteurs carnassiers sont décidés à vous saisir par les pieds pour vous traîner en salle de cinéma, tandis que les billets verts couleront à flot.
Quoi de mieux qu'une bestiole titanesque afin d'allécher un spectateur désireux de craindre son meilleur ami estival, l'océan ?
Avec "En eaux troubles", nous repartons au sein des profondeurs maritimes dans une base du future ultra sophistiquée. Une équipe de scientifiques, dont on pense qu'il s'agit du gratin mais qui ne sont qu'une énième bande de crétins irresponsables, s'apprête à découvrir une toute nouvelle zone de l'océan Pacifique inexplorée jusque là . Cependant, leur enthousiasme ne trompera guère le public qui sait parfaitement que ces expéditions ne finissent jamais bien quand il y a la mention "horreur-épouvante" parmi les thèmes du film.
On retrouve donc des gens de toute corpulence, origine et sexe pour respecter les quotas de mixité et de parité dans un espace de contrôle dernier cri.
Tout semble sous contrôle et la descente se passe bien, on justifie l'initiative d'un vague "gnié, on pensé ke ct nuaje" . Seulement, boum, grosse bébête vient faire mumuse avec le vaisseau. En même temps, allumer tous ses phares dans une zone nocturne de l'océan.
Bref, s'ils ont les moyens pour toucher le fond de la mer, les concepteurs n'avaient plus d'argent pour mettre quelques caméras à l'extérieur du véhicule et on ne sait toujours pas ce qui a pu causer de tels impactes dans la coque. Mystère mystère.... désépaissi en peu de temps puisque à peine cinq minutes plus tard, une membre de l'équipage vient leur prêter main forte de sa propre initiative (mais n'y a t-il pas un chef pour les diriger ?) congédié vite fait bien fait par Jason Statham, alias Jonas et ses énormes testicules pleines de testostérone. A partir de là, on part dans la surenchère la plus totale,
avec non pas un mégalodon, mais deux !
(Qui l'avait vu venir ?) Des personnages excessivement portés sur le sacrifice. (Trois au compteur, j'ai pris des notes), des répliques d'une beauferie à en faire pâlir les Tuches et une surabondance de requins de synthèse conduisant presque à l’écœurement.
En eaux troubles, c'est l'assurance que toute explication scientifique se fera sauvagement violer et que la vraisemblance n'était pas invitée à la fête, comme par exemple lorsque Jason Statham repousse un mégalodon avec son pieds, ou qu'il trace ce dernier à la nage.
La vérité, c'est qu'il faut voir ce film au dix huitième degré avec humour et compassion... ou pas, quand on apprend qu'un budget de 150 millions de dollars a été investi dans cette gentille daube.
Des personnages inintéressants, des acteurs plus que passables, une histoire dont on on voit les ficelles à des kilomètres à la ronde...
Ce n'est pas un film à voir au cinéma, à la rigueur une version de mauvaise qualité et en streaming, dont on profitera bien plus l'estomac rempli d'un space cake. Qui sait, les effet de la drogue dupliqueront l'humour à l'intérieur de vos esprits abasourdis par cette course au n'importe quoi.