Un jeune homme, dont on ne sait ni l'histoire ni le nom, se retrouve littéralement parachuté sur une île. Après avoir trouvé une moto, une carte, et pour fuir une entité maléfique, il décide de traverser toute l'île. Le film nous offre une succession de paysages, tous plus impressionnants et épurés les uns que les autres, dans le calme d'un voyage solitaire.
En effet, à lui seul, Gints Zilbalodis nous livre une oeuvre simple, oui, mais pourtant extrêmement riche. Sans parole on arrive à avoir de l'empathie pour le personnage, à comprendre sa situation, on est même pris avec lui dans ses périples. Sans parole on est touchés, émus, sans parole on est transportés. Transportés par le périple mais aussi par la beauté simple de l'animation.
L'animation est d'ailleurs la principale force de ce film, avec une histoire linéaire et un rythme lent, on est plongés dans un univers plein de poésie. Les paysages sont plus forts les un que les autres, avec un dessin original et épuré qui fait toute la singularité de l'oeuvre.
Avec son 1h15 de voyage, Ailleurs fait déjà office de chef d'oeuvre méconnu et d'excellent premier film. Il y a beaucoup de choses à retenir, mais surtout un nom : Gints Zilbalodis. Avec ce qu'il nous propose, le réalisateur a tout pour devenir l'un des grands noms du cinéma d'animation.