Aki'ras-le-bol des fondus

Bon, bon, bon. Akira, considéré comme beaucoup comme un chef d'œuvre voir un des meilleurs films d'animation jamais créé. Je peux comprendre pourquoi mais personnellement certaines choses m'embêtent. Je pense que le problème, c'est que mes attentes étaient trop hautes et, forcément, je m'en suis retrouvé un peu déçu..

Tout d'abord, Akira, ça raconte quoi ? On suit l'histoire d'un groupe de motards évoluant dans un tokyo futuriste ravagé par la 3ème guerre mondiale. Un des membres de ce gang, tetsuo (le plus faiblard) se fait chopper par l'armée avant de subir des expériences qui vont lui conférer les pouvoirs d'un dieu tandis que son meilleur ami et chef des motards, kaneda, tente de le sauver.

Alors, je me souviens avoir vu ce film étant plus jeune et à l'époque j'avais plutôt bien aimé. Et puisque mon cinéma local proposait une redécouverte du film remasterisé en 4K, il était temps pour moi de me refaire un avis !
Premièrement, on ne peut nier la qualité graphique de l'oeuvre, le dessin toujours très juste et les petits détails fourmillants de partout, ça reste un plaisir pour la rétine ! Que ce soit en 4K ou même en version originale, akira n'a pas pris une ride. Et heureusement car j'aurais difficilement tenu jusqu'au bout si ce n'était pas le cas. (ok j'abuse un peu)

Effectivement, même si l'univers est plutôt cool, il n'est finalement pas si avant-gardiste que ça même si on ne peut lui enlever ces quelques petites originalités qui lui permettent de s'affirmer (le design des motos, celui des personnages, les gosses tout ridés...) mais à part cela, l'univers ne m'a pas plus surpris ni émerveillé que ça.
Je dois cependant avouer que le tout marche quand même plutôt bien sans être excellent mais ce qui m'a réellement déplu dans Akira c'est le montage ultra sec et dépourvu de toutes transitions. Le film nous met des fondus au noir toutes les 3 secondes pour changer de séquences et ça en devient réellement insupportable. On perd tout le rythme en plus de sortir du film. A chaque fondu, cela me rappelait que j'étais dans une salle de cinéma en train de regarder un film et enlevait toute l'implication que je pouvais avoir en tant que spectateur.

Niveau scénario, l'intrigue principale est pas trop mal ficelée même si un peu vite expédiée parfois.
Le thème du gamin martyrisé qui obtient enfin le plein pouvoir m'a plu et pour une fois, le personnage reste sombre et s'enfonce dans sa folie, sans jamais être sauvé par le pouvoir de l'amitié. Rajoutez à cela une sous intrigue politique un peu simpliste et une histoire d'amour pour combler les trous et vous obtenez un tout plutôt correct qui marche bien sans jamais casser trois pattes à un canard.

Finalement, on ne peut pas nier l'impact qu'a eu ce film sur l'exportation de la culture nippone dans le reste du monde et c'est un peu grâce à lui qu'on peut voir de réels chef d'œuvre aujourd'hui dans nos salles européennes. Les problèmes de société énoncés dans Akira (même si sous développés) sont toujours d'actualité et il est intéressant de s'en rendre compte.
Dans tout les cas, je peux comprendre qu'il ait touché des gens et qu'il soit si apprécié aujourd'hui, et je ne peux pas non plus dire que je n'ai pas passé un bon moment durant le visionnage car ce serait un mensonge !
Un beau 7.