Merci M. Van Groeningen !
Merci pour ce grand moment de cinéma qu'a été l'intrusion dans les quelques années de vie commune d'Alabama et de Monroe...
Une vie qui ne leur épargne rien, une vie qui nous éclate à la gueule dans les moments de grâce musicaux où les deux voix s'unissent et se confondent (découverte du pur Blue Grass), une vie qui joue sa garce en ne respectant pas les codes du "bien sur soi" (non, les enfants ne sont pas faits pour mourir), une vie en couleur (celle des tatouages de la flamboyante Elise)...
Ce film ne peut laisser indifférent : à aucun instant on ne voit la Belgique (sauf dans la scène de mariage quand les noms d'Elise et Didier) sont prononcés, la poésie (la lumière des étoiles est éternelle) se heurte à la réalité brute ("elle est morte, partie pour toujours"), les rapports de couple et de parents déchirés par la douleur nous prennent aux tripes.
Oui je conseille ce film, oui j'aime le cinéma pour ces moments de sentiments forts. Regardez bien tout le film, où le rythme des flash-backs peut vous décontenancer mais jamais vous perdre, où le jeu des acteurs, Maybelle incluse, se confond dans la vie de leur personnage, où un tatouage peut en recouvrir un autre.... jusqu'à l'ultime seconde (énorme claque !)
Donc merci M. Van Groeningen, et vive la Belgitude des Choses !