Bon allez je me lance pour dire ce que je pense de ce film que j'ai (re)vu hier soir et qui m'a à nouveau bouleversé.
En préambule, je dirai simplement qu'après avoir lu de nombreuses critiques (très) négatives sur ce film il y a quelques minutes, je me demande si le cinéma est quelque chose d'incompréhensible pour moi. Certes, je n'y connais pas grand chose en termes de cadrage, lumière, plans de coupe... mais je sais sentir quand je prends des claques émotionnelles ! Rares sont les films qui y arrivent et "Les Petits Mouchoirs" en fait partie.
Il suffit que le film parle de l'être humain, avec tout ce qu'il a d'attachant, de chiant, d'énervant, de sentimental, pour que je ne le trouve pas long (2h34 pourtant !) et que je ne m'endorme pas avant la fin.
Alors parlons un peu de cette histoire, certes enjolivée et bourrée de clichés "jet set" (le site du Cap Ferret n'y étant pas étranger) : une bande de potes qui passe son temps ensemble sans vraiment se connaître et pour qui les vérités sont douloureuses à dire et à partager : une définition assez courante de l'être humain pensant et réfléchissant (trop) aux petits mouchoirs de la vie.
Dans ce jeu d'acteurs, mention spéciale à François Cluzet qui veut être le grand frère, qui veut faire plaisir à tout le monde sans y trouver lui-même du plaisir et en provoquant l'effet inverse. Un accessit ensuite à Gilles Lellouche et Benoît Magimel, Dujardin étant trop peu "visible" pour me faire une réelle opinion !
Oui j'aime ce film, l'ambiance pesante et tendue de ses repas où un simple mot de travers fait tout dégénérer, ces hommes qui s'accrochent à ce qu'ils croient être l'amour, et les deux grosses claques reçues : la première à la fin d'un générique fêtard sous les roues d'un camion de livraison matinal, la seconde autour d'une table de marin, quand tout le monde se dit des vérités jusqu'à ce que la mort les sépare....
Bref, le sentiment est humain !