Un copain : «Va voir Alabama Monroe, il m’a bouleversé». Ma mère : «Olala, c’était dur. Le pire sujet possible !». Mon frère : «Pas mal. 7 sur SensCritique.». Hum... Allons me faire ma propre opinion.
Au cinéma avec ma meilleure amie : «Je te préviens, je crois que c’est un film triste. Tu vas devoir me ramasser à la petite cuillère.». «Ah tiens, c’est un film belge ? J’espère que ça va pas être en flamand...». C’est en flamand. Merde. Et pourtant...
Alabama c’est Elise, tatoueuse chanteuse. Monroe c’est Didier, chanteur et banjoiste, meneur d’un groupe de Bluegrass trop cool. Ca commence bien, malgré le flamand. Ils tombent amoureux, et Elise tombe enceinte d’une petite Maybelle. Adorable. Le bonheur. Sauf que Maybelle tombe malade. Cancer de la moelle. Aie.
Voilà, ma mère avait raison, comme toujours. Les gens sont fous de faire des films sur des sujets aussi atroces. Comment se remettre de la mort de son enfant ? Est-ce que y a des parents qui y arrivent ? Est-ce que du coup ce sont des bons parents ? Ceux qui n’y arrivent pas, sont-ils mauvais ? Pendant que mes larmes coulent, Alabama Monroe pause toutes ces questions, et bien plus encore.
Mes larmes coulent, et pourtant pas de musique avec les violons. Seulement de la Bluegrass Country qui met du baume au coeur. C’est la BO géniale qui permet au film d’éviter de rentrer dans le pathos pourtant évident et facile du sujet. La musique sur laquelle mon pied a dansé pendant près de deux heures apporte de la joie, un peu de bonheur, des sourires et de la vie, un peu.
Et puis maintenant, j’ai envie de mes faire des tatouages trop beaux partout. Merci.